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Le cycle difficile ” emballement/désenchantement”
On y est habitué à Nogent ainsi que dans tous les clubs, et conformément au cycle HUDSON (voir page “débuter en aïkido” dans la FAQ), passé l’engouement du début, on constate déjà en Octobre, une baisse de présences aux cours. Alors chacun dira comme bonnes excuses “j’ai été débordé ces derniers temps, pas eu une minute à moi, trop de travail ” etc, etc… On a l’habitude des bons motifs bien légitimes dans ces moments là…
On sait surtout que le phénomène est bien connu dans toute activité, surtout comme la notre, où l’on croit la pratique simple parce que dépouillée, >> on pense y arriver sur le champ tout au moins, on le croit sincèrement. De plus nous sommes dans une nouvelle ère du ‘tout, tout de suite et sans effort” ce qui n’aide pas la démarche du pratiquant débutant. Malheureusement, quelques mois sont nécessaires pour l’acquisition des bases puis, quelques autres encore pour les techniques proprement dites et encore, allez, …un autre trimestre supplémentaire pour être cette fois, à l’aise sur le tatami. L’Aïkido demande de la patience et on ne peut griller des étapes. La motivation, le degré de passion pour l’Aïki seront les carburants du progrès.
C”est le même phénomène pour l’apprentissage de la musique: On entend un air de piano ou l’on voit un pianiste lors d’un concert et on sent qu’on est fait pour cet art. Capable de prendre la place de l’artiste. Cela a tellement l’ air simple !! On s’inscrit pour une saison. Mais on s’aperçoit qu’on doit passer au préalable, par quelques années de solfège. Se conformer à des règles strictes pour accéder aux gestes faciles. Bigre ! Ensuite, on commence à pianoter et là, les fausses notes, faux rythmes, douleurs articulaires s’annoncent au milieu de quelques satisfactions… Et on commence à douter, puis, tout doucement, à se faire rare aux entrainements pour enfin s’éclipser… C’est le cas pour certains d’entre nous.
Lorsqu’on est dans ce cas là, on ne peut s’imaginer se produire à des concerts 3 ou 4 ans après. Il aurait fallu pourtant persister les “quelques mois d’ accroche“. Et effectivement, de son coté, ce jeune concertiste ne pensait pas, lui non plus, être arrivé aussi vite devant un public. Pas plus pour ce tout frais gradé: être responsable d’une des spécialités martiales lors d’une démonstration d’Aïkido….
En Aiki, l’apprentissage des chutes participent souvent au désenchantement du début. On pense, souvent à tort “aïe ! ça fait mal, en fait, je ne suis pas fait pour l’Aikido, je ne suis pas souple, je n’ai pas de patience, c’est réservé à une élite, il faut trop de temps avant de savoir faire une chute correctement“…
Nous sommes tous passé par des périodes de désenchantement. La vie n’est pas un long fleuve tranquille. La progression en Aïkido non plus. Cela ne dure, bien heureusement, pas longtemps. La motivation est notre moteur principal. A nous de la nourrir régulièrement.
Revenons à ce qui nous avait plu initialement, allons chercher des modèles, participons aux nombreux stages proposés, relisons des ouvrages sur le sujet, surfons sur le net (you tube – démo d’Aikido). Les bienfaits de l’Aiki décris dans les articles de magasines spécialisés, par la lecture de livres sur le sujet ou encore promis par les enseignants se révèlent après l’acquisition d’un minimum de bases. Selon l’individu et son degré d’implication, cela peut varier entre un trimestre et une saison.
Par expérience, c’est le premier trimestre le pire. La perte d’effectif dans un club se situe toujours juste après les vacances de noël. Passé le cap, “on est dedans”, enfin pleinement dans “la Voie de l’Harmonie des Energies“… Il n’y a que ceux qui persévèrent et savent traverser la courte période de flou du début (semblable au “sfumato” de léonard de Vinci) qui pourront savourer les nombreux “paysages” à découvrir, ou en tout cas sensations que révèle une pratique d’Aïkido régulière.
Alors bon courage et à bientôt sur les tatamis…