Musique et Aïkido….
Savoir moduler, s’adapter, par un répertoire riche et varié…
Le succès d’un artiste est sa capacité à créer de l’émotion de la sensation, produire du plaisir qui passera parfois par les 5 sens.
Le musicien a une bonne place en la matière…
Il doit maîtriser bien entendu la technique. Mais ce qui va faire la différence sera d’en jouer par rapport à sa personnalité, ou la demande des auditeurs, s’adapter à la « demande » (fonction de la sensibilité de son public) et avoir plusieurs déclinaisons en réserve », un répertoire… C’est une « exigence » universelle et collective chez autre, l’observateur, le public, le partenaire…
L’artiste va devoir se plier à la demande !
Ceci est valable autant en Aïkido. En effet, l’Aïkidoka doit intégrer les outils et ses techniques. Mais rapidement, les notions de modulations, de changement de rythme, d’ouverture de fermeture, d’accélération de ralentissement, de vide de plein vont devoir entrer en jeu…
Accumuler plusieurs techniques afin de varier les échanges et être capable de s’adapter aux diverses attaques.
En mettant en parallèle un musicien, il va lui falloir, après avoir maîtrisé les rudiments de l’instrument, apprendre un air, et jouer des nuances, en observant rigoureusement les pauses, les crescendos, fortissimos, ou autres pianissimos…
Il aura besoin de modéliser. Déchiffrer, lire, Répéter, Corriger, répéter, répéter inlassablement.
Il faudra alors cumuler plusieurs airs en réserve afin d’être capable d’assouvir le besoin d’émotions de l’écoutant. Un seul air, ne satisfera généralement pas son public.
En Aïkido, on peut malheureusement gesticuler ou pratiquer froidement, être pourtant conforme et travailler de façon irréprochable techniquement mais sans nuance… et cela durant toute une vie… sans s’en rendre compte.
Ou bien alors pratiquer avec une grande capacité d’adaptabilité à l’autre. Cette seconde option bien plus élaborée devient alors le nectar de la pratique. Fusionner avec l’autre en fonction du rythme imposé par l’attaque, le stimulus primaire, l’étincelle.
Un musicien au cœur d’un orchestre est mû par un objectif : produire une mélodie cohérente en fonction des partenaires. Eviter les couacs. Trouver et conserver le bon rythme. Séduire ses auditeurs. Faire plaisir tout en se faisant plaisir.
La recherche de l’ Aïkidoka est sensiblement la même…
A nos pupitres !!
PB