Rechercher l’ Harmonie… une quête universelle.
C’est souvent après un entraînement, en dehors des tatamis, que viennent certaines réflexions…
Il est dit que la création de l’Aïkido est venue à M° Ueshiba après un long entraînement. On peut appeler ça un « satori ». comme un flash, une illumination. Un court moment où tout devient simple, évident, limpide.
Les moines zens indiquent parfois qu’il faut aller de satori en satori pour progresser.
Pour nous, comprendre l’Aïkido ne se fait pas en un cours, loin de là !
Mais à force de pratiquer, d’affiner, d’expérimenter, d’intégrer, puis de tout remettre en question, et de recommencer à nouveau… on arrive parfois à certaines perceptions. Même si ce ne sera pas le cas pour tout le monde, c’est tout de même rassurant !
Après un entraînement, c’est en se dirigeant au parking tout en discutant du cours avec un ami enseignant lui aussi l’Aïkido qu’une réflexion commune a émergé. Elle peut paraître simpliste mais elle peut donner une idée proche de l’idéal d’Harmonie..
Etre en harmonie c’est s’accorder, aller avec l’autre, construire ensemble.
Lors de notre dernier entraînement, les consignes étaient que Tori ne doit pas faire de l’ombre à Uke. Mais également, qu’ Uke ne doit pas se borner qu’à lancer une attaque puis subir ensuite, le bon vouloir de « Tori – la star ». Uke n’est pas le faire-valoir de Tori, qu’on se le dise !
Tori a constamment besoin de l’ NRJ d’ Uke. C’est son moteur.
Sans la pugnacité, la poursuite, l’implication, la volonté, les attaques de qualité, la détermination d’ Uke (le carburant de base), la technique seule n’a aucun sens, si ce n’est alors, la volonté de détruire.
Et à ce stade de réflexion, on peut aisément comparer la relation entre deux partenaires-aïkidokas et les partenaires de la vie en couple.
Un compagnon étouffant voulant tout gérer lui-même, prenant tout sur ses épaules, risque de placer son « être cher » dans l’ombre, l’étouffer, l’écraser involontairement. Ces rapports risquent a plus ou moins long terme, de nuire à l’ ‘Harmonie du couple…
Ce genre de rapport est malheureusement courant dans les couples sans cibler pour autant le sexe de celui qui « mène », ou celui qui est mené… Pourtant, on commence doucement à comprendre que la vie harmonieuse n’est pas spécialement binaire…
L’ Harmonie idéale (si toutefois on peut la définir de façon universelle) pourrait être une complémentarité équilibrée, le tout dans le respect de l’autre. Chacun jouant son rôle, et restant lui-même.
Le génie du fondateur de l’Aïki a non seulement su recréer cet état complémentaire entre deux partenaires, mais aussi en ayant imposé l’alternance équitable des rôles durant les entraînements.
Chacun va devoir ressentir ce que l’autre perçoit.
La recherche de la perfection technique doit passer par la remise en question, la fine observation de l’autre, de ses comportements, des messages non-verbaux de son partenaire, de ses moindres micro-mouvements… et de sans cesse agrandir sa propre adaptabilité.
Garder une position rigide surtout dans l’erreur, ne peut favoriser un rapport harmonieux, c’est évident. Il ne s’agit pas forcément de compromis, mais de savoir s’adapter quelque soit la situation.
Le contexte jusqu’ici d’un rapport de couple a été pris pour exprimer l’idée d’Harmonie.
Mais les « techniques » expliquées plus haut en Aïkido ne sont elles pas vérifiables en entreprise, dans un milieu professionnel ?
L’Aïkido devrait être appris à l’école… très tôt… une obligation…
L’Aïkido, un médicament préventif et curatif pour les maux de l’humanité !!!!
Votez Aïkido !!!
PB