La spontanéité de l’attaque ou de la saisie
C’est simple : Elles doivent être réalisées avec le même état d’esprit que lorsqu’on va serrer la main d’un ami. On ne lui serre pas la main à bout de bras en regardant une autre personne ou le corps tourné dans une autre direction. On lui serre la main en “engageant notre ventre » et en regardant la personne face à face. En s’y intéressant réellement, pas machinalement ou par routine comme on le voit souvent dans la vie quotidienne. Le temps que l’on passe à dire bonjour est un temps où l’on capte si la personne va bien ou non pour peu qu’on ait un soupçon d’ humanité ou d’altruisme. En Aïkido, ce temps que l’on passe à décrypter les moindres messages non-verbaux de l’autre va durer, non pas le temps de l’attaque, mais tout au long de l’échange. On va prendre la personne en considération à 100%, au moins le temps de dire bonjour. Ce moment comme celui d’une attaque doit être privilégié. La qualité de l’attaque va révèler un nombre impressionnant d’informations venant d’ Uke (l’attaquant) : La sincérité, l’engagement, le taux d’implication, la rigueur, la force, la spontanéité, le niveau technique, la stabilité, son timing, son rythme, la gestion de la distance…
Ces informations pourront être révélées aux Tori les plus aguerris ou les plus observateurs avant même l’attaque ou la saisie. Juste en captant la posture la manière de se placer et le regard d’Uke (voire notre page “ME TSUKE”). Avant même tout geste velléitaire.
Retenez la métaphore du « bonjour »
PB