Combien d’entre nous ressentent ne pas pouvoir vivre une activité permettant d’exprimer le meilleur d’eux même?
Dans leur quotidien professionnel, passant notre temps à exécuter un travail répétitif, ennuyeux, sans saveur, sans excitation…
Souvent pour cette raison , consciemment ou inconsciemment, bon nombre d’entre nous, pratiquons un art. Cela peut être un instrument de musique, le chant, la poterie, la sculpture, la peinture etc…
Des moyens qui permettent « d’exprimer à l’extérieur ce qu’on a à l’intérieur ».
La plupart de ces arts se pratiquent seuls. Sans besoin de partenaire, leur réussite ne dépendent que de soi.
Lorsqu’on pratique un art martial, l’excellence dépendra autant du partenaire que de soi et y parvenir, sera d’autant plus complexe.
Lorsqu’on a choisi d’entrer dans la Voie de l’ Aïkido, on pénètre dans un univers d’une infinie richesse.
C’est à lui seul, une formidable métaphore de la vie.
L’échelle, la graduation des réalisations, des progrès, de la perfection se retrouve précisément dans ce que nous faisons au quotidien sur les tatamis et sur un échelle de temps équivalent à toute une vie !
On devra apprendre, tout d’abord, les moyens d’ esquiver (dans la vie :de se mouvoir, se déplacer).
Puis saisir frapper (dans la vie courante ; moyens de poser une question, un problème à autrui, de créer du dialogue), les techniques proprement dites (trouver les réponses adéquates en observant les règles strictes de respect, de bienveillance, et de non violence).
Lorsque le fonctionnement du jeu des questions/réponses sera relativement rôdé, on tendra à le perfectionner en visant un rapport de plus en plus naturel.
L’observateur pourra alors percevoir un échange quasi parfait et équilibré où l’ Harmonie prendra une part belle dans l’action.
Produire une œuvre picturale ou sculpturale magnifique, diffuser un concert émouvant, participe d’un travail de perfection long et parfois douloureux (si l’on n’a pas de don spécial!).
En Aïkido, tout comme en danse, en patinage artistique, en théâtre, en chorale ou orchestre, notre excellence dépend tout autant des autres. Il s’agit d’œuvres collectives. C’est ce qui nous rend encore plus humains.
On doit tout à la fois se perfectionner sans cesse, mais aussi développer les sens tels que la communication non verbale, l’observation accrue, la temporisation, l’altruisme, la bienveillance, l’adaptabilité, la tolérance, et aussi le sens de l’improvisation, l’anticipation, la réactivité etc… tout ce qui fait qu’on ne vit plus dans une grotte.
Un art qui souligne nos besoins primaires d’échanges, de partages, d’aide, et nos qualités de compassions et d’écoute.