1er cas: Il est exité et recherche à écorner tout ce qui se trouve en face de lui…
Toute la stratégie consiste à ne pas bouger, afin d’être sûr que le coup d’estoc se déroule clairement, rectiligne. Etre une réelle cible fixe afin qu’il ne subsiste aucune ambiguité ni feinte. Le technicien doit maîtriser alors par l’évaluation du “MA-AI” la distance stratégique la plus appropriée.
2e cas: Le “taureau” ne semble pas motivé ou ne dévoile aucune stratégie…
>Le “tauréador ” va alors déclencher l’attaque en entrant dans son territoire, en le forcant à l’action. Une agitation de la muletta, une progression dans le périmètre d’action du taureau et l’attaque surgit. Il va devoir alors, jouer du “DE-AI” (timing de l’action/réaction).
Le coup de cornes, si l’equive est appropriée, terminera systématiquement dans le vide. Cette masse d’énergie va s’atténuer dans le néant. A terme, l’animal va s’épuiser ce qui, au final, le calmera.
NOTE IMPORTANTE: Personnellement , je suis opposé à toute forme de cruauté, à la taureaumachie et surout à sa mise à mort finale. Cette comparaison technique de l’esquive vient là afin d’apporter une nouvelle vue de l’échange UKE/TORI. Continuant sur cette comparaison, on constate que le tauréador se fait fort régulièrement de finir avec le sang de l’animal présent sur son ventre, preuve que le coup est passé trés près. Preuve aussi qu’il aura engagé son centre au plus près de l’action. En Aïki, le centre est omniprésent, mobilisé au maximum. Le ventre est placé au coeur de l’action. Plus il sera en retrait, plus la technique sera instable dans une posture cassée. L’issue de l’échange sera aléatoire… Entrer avec son ventre demande courage, détermination et engagement. Il faut également de nombreuses heures d’entrainements pour l’étudier, en prendre conscience puis oublier pour le faire inconsciemment… qu’il fasse partie du quotidien de l’Aïkidoka, inclu dans sa plastique naturelle.