Le bâton…
L’arme la plus classique, la plus simple à se procurer, la plus “passe-partout”…
Le Jo mesure 1,28m. C’est la taille d’un manche à balai. Mais il ne faut confondre ce bâton en bois spécifique dont les fibres sont trés denses avec le vulgaire manche à balai qui va casser au moindre choc et surtout au moindre effort en “cisaillement” ou torsion. Il existe aussi le Bô, bâton plus long que nous n’utilisons pas à Nogent.
Le Jo permet une grande liberté. On peut utiliser les deux extrémités à volonté et contrairement au Ken, la position des mains est interchangeable. On s’en sert pour frapper ou piquer (à l’image du Yari, sorte de lance cher à O senseï). Piquer c’est un peu jouer de la baïonnette. Mais Tori peut l’utiliser en levier dans les techniques, ou en fauchard (comme en Naginata). On peut se protéger en créant une bulle par un mouvement continuel en ” 8 ” autours de soi. Là, personne n’entre de peur de prendre de plein fouet le coup du Jo.
Un des intérêt pédagogique de pratiquer régulièrement le Jo vient du fait que l’objet est contraignant. Il est encombrant, ne peut se plier se rétracter ni s’agrandir. Le corps doit s’en adapter. L raideur du Jo impose au corps de s’assouplir, se détendre. Le Jo sera de se fait la colonne vertébrale du mouvement. Face à la raideur du bâton, seuls, la souplesse des corps, la maitrise de l’espace et du temps (MAAI & DEAI) permettront la réalisation d’une technique acceptable.
Le débutant aura tendance à tirer, pousser, bref forcer sur le bâton pour arriver à ses fins. Après quelques temps de pratique, le pratiquant trouvera le moyen de s’adapter à sa contrainte spécifique. Aprés un temps de pratique, le corps s’étant adapté, aura mémorisé une manière de s’assouplir en inventant d’autres moyens que la force ou la résistance pour arriver à ses fins. Transférant cette nouvelle donne au travail à mains nues. Ceci représente un atout indiscutable en Aïkido mais aussi dans la vie de tout les jours.
4 formes de travail au Bâton à connaître et pratiquer régulièrement et alternativement:
Kata de Jo ; travail seul
Jo Taï Jo: exercices Bâton contre bâton (Uke comme Tori munis du Jo.
Jo dori: Uke possède le Jo et vient frapper Tori. Ce dernier s’en empare et projette ou immobilise Uke.
Jo Nage: C’est Tori est en possession du Jo. Alors qu’il est en garde, en créant une ouverture, il permet à Uke d’entrer et de saisir le Jo. Tori projette ou immobilise.
Il faut pratiquer régulièrement les diverses formes qui se déclinent autours du Jo car les trois dernières formes exposées plus haut sont demandées aux passages de grades Yudansha.
A Nogent, nous pratiquons régulièrement le “Kata des 14” afin de se familiariser avec les attaques et ripostes classiques. C’est un Kata court et facile à apprendre. Comme tout Kata, il est aisé de s’entrainer seul chez soi pour s’améliorer. Pas besoin alors d’un Dôjô ni d’un partenaire.
> attention toutefois aux lustres ou aux traces sur le faux-plafond !!!
P.B.