Lorsqu’on rentre dans un “Kaiten-sushi”, on sait qu’on va y manger du sushi mais qu’ils vont défiler devant nous dans des petites assiettes installées sur un chariot qui tourne sans cesse devant les clients…
Kaiten veut donc dire tourner ou faisant référence à une roue, Nage comme toujours “projection”. On pourrait traduire Kaiten-Nage” par projections en faisant tourner”.
Là, il va s’agir d’exercer sur le bras d’attaque d’Uke comme une roue autour de son épaule. Il y a quatre déclinaisons principales pour Kaiten nage. Les versions ou variantes sont donc “Uchi Kaiten (intérieur) ou Soto Kaiten (extérieur)“. On peut les pratiquer sous forme Omote (positif) ou Ura (négatif).
Kaiten est la technique la plus longue dans le panel des techniques en Aïkido. C’est la plus alambiquée. Paradoxalement, elle est facile d’exécution car constante et logique.
Le premier temps passe, quelque soit l’attaque par une esquive qui n’arrêtera pas l’élan (le ki) d’Uke.
En version Uchi (intérieur) on va passer face à Uke sous son aisselle tout en placant un “age tsuki” ou simulation d’un upercut. Coupe de sa jambe intérieure et couperet sur sa nuque afon qu’il ne se relève pas de suite. Sollicitation de l’épaule en intensifiant progressivement la pression jusqu’à la chute d’Uke. Omote, on projette directement de face. En Ura, on reste sur le coté des flancs d’Uke, colle son bras le long de son corps et la projection a cette sensation de faire une “toupie” du corps d’Uke. Deux appuis pour y parvenir: sa hanche et le coté opposé pour le cou.
En version Soto (extérieur), on reste donc sur le coté d’Uke sans passer sous son bras. On exerce une grande roue sur le bras d’Uke, une roue concentrique pour ne pas le perdre en route. Tori doit être ‘en pression’ vers le centre d’Uke. Cette version est choisie lorsque par exemple, le chemin pour la chute présente un obstacle, ou bien, lorsque Tori est muni d’un sabre qui va déranger immanquablement en Uchi.