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-Thème: Shomen utchi
-Déroulement: Frappes shomen utchi face aux miroirs avec correction de postures. Travail du timing également. Corps bien bas grâce aux jambes, regard placé, bras déroulé grâce à l’amorce et l’engagement de la crête iliaque (coté haut de la hanche). La jambe arrière ne doit pas être laissée pour compte (attention au « syndrôme » jambe de bois de pirate !!). En vis à vis d’un partenaire, Uke travaille avec un tanto son shomen soit, en position hammi> tanto main arrière, attaque de la jambe arrière) soit en position gyaku hammi. (tanto main avant frappe directe de la jambe avant). De son coté, Tori travaille son déplacement Irimi soit extérieur (zone « verte ») soit intérieur (zone « rouge » donc dangereuse avec possibilité de recevoir un coup de genou ou de coude par exemple). En version intérieur, Tori doit pouvoir asséner un yokomen de protection.
Exercice à trois (deux Uke munis de Tanto). Tori doit tenir le terrain en restant d’aplomb mais doit aussi aller chercher l’attaque afin de ne pas se faire surprendre. Il « distribue » le travail des shomen, tel un chef d’orchestre.
CONSEIL: Ce n’est pas la jambe, le premier élément qui bougera en premier chez Tori mais bel et bien et encore une fois son nombril. Imaginer être retenu par un élastique derrière soi au niveau de la ceinture. Tori relâche tout vers l’avant prés à se propulser Irimi sans aucun geste parasite.
Puis (au bout d’une heure de ces éducatifs) Shomen / Shio-nage Omoté.
Tori travaille en 3 temps. Il accélère sur le second temps en engageant fortement son bassin prés de celui d’Uke (pas de vide). ON ne doit pas s’agripper sur le poignet d’Uke. Préférer à 80% de se focaliser sur la main qui menace Yokomen que celle qui va effectivement agripper le poignet d’attaque d’Uke. Pas « d’essuis-glace ». Lors de différence de taille, poids, force, grade ou engagement, Uke doit être nivelé dés le départ. Tori ne doit ni forcer, ni se grandir, ni se recroqueviller. Il garde son gabarit naturel.
Se rappeler que le principe de l’Aïkido est de conduire, diriger l’ NRJ d’Uke.
Si toutefois, l’ NRJ d’Uke devient inerte, statique, morte, Tori doit relancer (un peu à l’image d’un massage cardiaque) le flux en créant un nouveau déséquilibre artificiel sur Uke. Celui ci, en étant contraint de bouger ou de se redresser à nouveau, permet une reconduite du Ki.
Division en deux groupes (gradés et moins gradés).
GRADES: Shio nage en sachant bien changer de rythme. Démonstration par deux ken. Sur shomen, la prise d’angle doit être très fable après avoir choqué la lame d’Uke.
Il en serra de même à main nue. Tori doit être imperturbable quant à sa position sur le sol (indéracinable). Le fil aplomb doit être impeccable.
Coté « MOINS GRADES » : bien entrer sur le second temps dans le centre d’Uke. Passer le plus prés de ce dernier. Plus on est éloigné, plus on risque de finir dans une pirouette façon « rock’n roll »
Shio nage n’est pas une affaire de mains de bras, mais encore une fois, de placement de centre.
Puis, Shomen/Sokumen Irimi-nage avec départ de la version « Shio ».
Travail à 3 pour les gradés.
CONSEILS: attention au déplacements en montagne russes, avec les jambes qui se croisent ou « fébriles: les talons levés…
Coté UKE, vérifier sans cesse que la frappe Shomen soit sincère. ON ne frappe ni avant ni après, ni à droite ni à gauche du crâne de Tori.
Le danger doit sans cesse planer. C’est notre leitmotiv pour l’action. Un peu comme ce que la musique est à la danse, une nécessité.Le danger dans n’importe quel art de combat, est le moteur de la technique qui va suivre. La création du danger n’incombe pas qu’à Uke. Il est de notre responsabilité soit de le produire, soit de le provoquer, soit d’aller le chercher chez l’autre.
Plus la frappe sera sincère et engagée, plus la technique risque de se rapprocher de la perfection…