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Thème: Buki-waza (Les Armes:Tanto) + Osae-waza (Gokyo)
Déroulement: Présentation du Tanto, arme d’attaque. Difficulté pour des pratiquants, généralement plutôt pacifistes, de frapper avec conviction au Tanto. Garder en tête qu’il faut toujours connaître les armes de l’ennemi pour en découvrir ou encore l’adage « si tu veux la Paix, prépare la guerre ». Deux possibilités de s’en servir: en version poignard ou version coupes. Différence entre la position « Gyakute » (tranchant en bas pour les tsuki ou pointe en haut pour coupes verticales) et « Honte » (tranchant vers le haut pour tsuki en remontant ou pointe en bas pour coupes verticales). Présentation d’un kata de Hiroo Mochizuki (Aïkido Yoseikan) comportant 8 frappes différentes. Travail de coupe Yokomen et gyaku-yokomen sur un partenaire jouant le rôle de mannequin mobile (Motodatchi). Test de Yokomen Ikkyo; constat de l’impossibilité de le faire sans se faire couper ou, tout au moins toucher par la lame. Découverte de l’intérêt de GOKYO, 5e et dernier principe d’immobilisation de la série OSAE-WAZA (ou KATAME-WAZA) étudiée cette semaine.
Conseil: Ne pas se ruer sur la main armée. L’importance et l’urgence n’est pas, paradoxalement dans ce qui menace, mais de bien « occuper le terrain », en l’occurrence, le coté non armé et remplir le vide. Tori doit plonger dans le coeur d’Uke, le centre, entrer dans son espace, c’est l’endroit le plus sécurisant et ne pas rester à la périphérie de l’arme. Bien entrer en constituant soi-même un danger pour Uke le dissuadant de toute nouvelle attaque. La main de Tori va s’enrouler autours du poignet armé d’Uke. Le corps de Tori est vrillé, compressé en direction de l’arme afin de mieux se dérouler dans un seconde temps.
Le placement du regard est très important, dissuasif, déterminé, scrutant la moindre intention chez Uke, et indiquant une vraie implication.
La façon de se « visser » au sol par les jambes et la libération des hanches est similaire au travail du boxeur mais aussi du golfeur. L’important chez le premier n’est pas dans ses gants, pas plus dans le club pour le second. C’est la capacité à « débrider » nos hanches qui va assurer un travail fluide et efficace. Le retour de cette vrille sera d’autant plus fulgurant, exécuté en pleine puissance non pas par les bras mais grâce aux jambes qui vont se dérouler et à leur accroche au sol.
Au final, pour désarmer Uke, on va se servir du repli de son poignet en pression sur le tatami qui agira sur les tendons et fera ouvrir sa main. Dans le cas où son bras est « tétanisé » verrouillé, le mettre en porte à faux, poignet sur un genou, exercer une brève et légère pression à hauteur du coude afin de provoquer la rétraction musculaire.