-Présents; 25
-Thème: Shomen utchi + la fluidité
-Déroulement; Révision de la frappe Shomen outchi. Activation des articulations les unes aprés les autres. D’abord hanches, puis épaule, coude, poignet… Se rappeler (et bien intégrer) que la qualité de l’échange ne dépend pas que de Tori. Si l’attaque est médiocre, la technique s’en suivra… L’attaque doit être engagée, généreuse et volontaire. Armer au dessus de la tête ne se fait pas dans le rythme que la frappe elle-même. On ne travaille pas tel un métronome ou avec la régularité des essuies glaces. La descente, la frappe est vive et plus rapide que l’armée. Les pieds (reflets des hanches) sont ouverts à « 10h/10 ». Exercices face au miroir.
RAPPEL: Les grands doivent descendre sur les appuis afin de se niveler à la hauteur de leurs partenaires plus petits. A l’image des camions restant coincés sous des ponts, la solution afin qu’ »ils puissent tout de même passer, c’est de dégonfler leurs pneus. De la même façon, on doit descendre grâce aux jambes et non en se penchant en avant.
Puis, en vis à vis d’un partenaire qui esquive, soit à l’intérieur, soit à l’extérieur. Rappel: à l’intérieur, toujours se prémunir d’un atémi de diversion. Puis sous Tanto.
Tanto Shomen / Kote gaeshi: (juste l’entrée pour commencer); s’habituer maintenant que plus personne ne débute, à ne plus regarder nos mains, ou l’arme du partenaire mais fixer son regard dans le sien afin de deviner ses intentions. Nos mains, notre corps travaillent désormais en automatique (à l’image d’un guitariste, d’un pianiste, d’un tennisman, tous de bon niveau).
Puis kote gaeshi total avec chute avant plaquée ou arrière. Tori ne doit pas descendre le poignet d’ Uke mais le conserver à l’horizontal. Afin de remettre de la vie, du flux chez Uke qui bien souvent s’arrête, Tori doit investir l’espace autours de lui, en poursuivant sa progression tout en tournant autours d’un axe. Sa main libre va à la poursuite du mollet arrière d’ uke.
Puis Tanto Shomen/Irimi nage: sur cette forme, spécifiquement sur couteau, Irimi nage ne sera pas exécuté classiquement mais dans l’idée de faire soi même « kubi jime » à Uke comme un étranglement alors que l’autre main (prés du poignet) exécute comme un ude kime nage (un arm lock) au coude d’ Uke. Tori ne doit pas se pencher. Il reste d’aplomb.
PAUSE
Shomen utchi/Ude garami: l’entrée est la même que soto kaïten sans projeter. La main qui a contrôlé l’extérieur du coude d’uke va s’enrouler sous son aisselle. Rejointe par l’autre qui contrôlait la nuque.
TRAVAIL SPECIFIQUE DES HAKAMAS
Shomen utchi/ude garami version Aïki-budo: en fait, il s’agit là d’un ude Gaeshi enroulé sur place à 180°. Cela nécessite obligatoirement une chute plaquée. Tori doit rester très vigilant afin de conserver ou de lâcher sa maîtrise du bras d’Uke. ON l’appelle aussi le coup du « bras de la mariée enroulé ».
Pour tous: Sur shomen utchi/Kokyu nage protection en passant franchement sous le coup, par la protection avec son propre bras épousant notre tête. Glissade de la jambe opposée (extérieure), et contrôle du genou intérieur et de la nuque.
CONSEILS: Les 2 dernières techniques sortent de la nomenclature fédérale (listing pour passages de grades). Elles sont présentées et travaillées afin d’offrir plus de choix aux pratiquants.Elles présentent un intérêt évident en terme de fluidité. Historiquement, il faut savoir que la 2e et 3e génération des doshu ( Ueshiba) ont codifié et répertorié les techniques dans un but de clarification pédagogique. Les techniques sont distribuées par niveaux. Mais certaines ont été écartées et ne seront plus présentées (par exemple les Sutémi, techniques « sacrifice » où Tori entraine Uke dans sa propre chute). Le postulant aux grades, tel un étudiant faisant des révisions, doit se concentrer sur son programme au delà des entrainements à Nogent.
