-Présents: 8
Thème: Ken jutsu et Ura dachi (suite)
-Déroulement: 70 Suburi à genou face au miroir. Travail en 2 temps. Le second (la frappe) se fera en fermant les genoux, en basculant le bassin les hanches et le coccyx en fermeture, le tout synchro avec le kiaï.
L’intérêt de l’exercice: >> veiller à ne pas engager les épaules et privilégier le bas du corps. (Le même exercice debout permettrait de tricher en ne travaillant que les épaules). Tout engager en un instant.
Exercice debout en vis à vis d’un partenaire en pointe à pointe. Le « meneur » se déplace suivant une croix « Nord/sud, Est/Ouest ». Son vis à vis doit suivre à la seconde et au millimètre tout en ne surveillant que le regard ou le col de l’autre et non le sabre. Puis on casse les rythmes.
-Ensuite, face miroir, Grand Kessa giri parti de loin en posture Waki-gamae.
On se monte en pression et dans une posture extrême, la pointe du sabre retenue à l’arrière par un fil imaginaire.
Dès le Kiaï de l’enseignant: frappe immédiate avec engagement complet du corps (hanche et coté droit du corps) Ne se fera qu’à droite. Puis en vis à vis > application: Uke frappe à son rythme, Tori « jailli » en ayant su décrypter les messages qui vont trahir le départ du coup d’Uke (crispation du visage, regroupement des épaules, mouvements parasites…).
Tori, ne tranche pas, il n’a pas le même objectif qu’Uke. Tori reste dans la dissuasion. Il va lancer sa lame au cœur de l’action d’Uke. A ce dernier de s’arrêter dans l’instant ou de poursuivre sa coupe avec la conséquence évidente de se faire trancher les bras ou poignets avant de pouvoir toucher son but. Il faudra toujours garder en tête la philosophie de l’Aïkido même en Ken jutsu. Le message sera toujours la non-violence, le respect, le guidage, la dissuasion. La rivalité, le besoin de « gagner », soumettre ,sanctionner n’est pas admissible. Le rapport doit rester « gagnant/gagnant ».
Puis, Ura dachi:
Il nous restait à voir le 8e ainsi que le 10e Kata
> 8e kata: Uke lance Shomen de la position habituelle Hasso kamae (attention de prendre la position des pieds à contre hanche pied droit devant). Tori vient au contact avec sa lame. Uke comprenant qu’il va être arrêté dans son élan, déplace son corps légèrement sur la gauche sans dans un premier temps bouger son sabre qui va passer brièvement par l’horizontale. Il va ensuite chercher à refrapper sur le coté gauche,mais Tori garde son sabre vertical (tel un grand cierge) assez bas afin que le fil de coupe soit en contact avec le poignet droit d’Uke. Les deux adversaires se toisent un temps en restant fixes en Kibadatchi (temps de dissuasion « Zanshin »), puis se séparent de façon tacite.
> 10e kata (dernier) : Tori lance un leurre pour déclencher l’attaque d’Uke. Une fois lancée, dans le même temps, Tori glisse son pied gauche à 15° sur la gauche en Irimi. Puis relève le sabre prêt à frapper shomen. Même travail cette fois ci, sans le leurre (demande beaucoup plus de réflexes). Puis enfin, même chose avec Shambara.
Au final, démonstration des 10 phases du Kata Uradachi.
RAPPEL: Ce n’est pas l’arme que l’on doit regarder mais bien la personne.