Respirer, le fondamental de l’Aïkido, mais plus généralement …de la vie…
Par la respiration en Aïki, on est réellement à cheval entre philosophie et physiologie…
Lorsqu’on salue le partenaire, on le fait en expirant. C’est une action par laquelle on règle sa respiration en harmonie avec l’autre. On “est” déjà en train de pratiquer avant toute technique…
L’Aïkido est un échange harmonieux avec un ou des partenaires. Mais effectivement tout au long de notre vie, nous échangeons. Prendre et donner, offrir et recevoir . On le fait sans réfléchir lorsqu’on respire, en “automatique”, inconsciemment, (parfois de façon inappropriée). Et on ne peut s’en passer ! Accueillir l’oxygène afin d’alimenter nos cellules. Expulser l’air vicié pour à nouveau faire le plein. Et si l’Aïkido n’était qu’une affaire de respiration?
Accueillir Uke comme on inspire. Le projeter dans l’expiration.
Lorsqu’on cale son rythme de travail sur sa respiration, ou inversement, on se met soi-même en harmonie. Techniquement, la respiration doit être abdominal, basse donc. Le stressé respire de façon claviculaire. Les poumons ne remplissent pas pleinement leur office. De ce fait, le corps, les muscles, les viscères, le cerveau ne seront pas efficacement oxygénés. Il faut donc réapprendre à respirer par le ventre. C’est la première étape des exercices de sophrologie.
En Aïki, on comprend vite qu’on abandonne les muscles des bras dans les techniques. La seule source d’NRJ reste le souffle.
A l’Aïkikaï de Tokyo comme dans de nombreux dôjô traditionnels, on pratique la préparation que faisait O senseï. Nos amis Suisses du club d’Yverdon débutent chaque cours par cette préparation. D’ailleurs, cet article se poursuivra avec l’éclairage d’ Yves SHAEFFER, professeur d’Aïkido d’Yverdon qui maîtrise cette préparation spécifique.
MISOGI
O senseï partait du principe qu’il était nécessaire de se purifier avant la pratique. Le but étant d’exacerber toutes ses capacités sensorielles. On faisait MISOGI donc, c’est à dire toute une séries de techniques où la respiration avait la plus grande place. O senseï étant trés religieux, il commencait cette préparation par l’appel aux KAMI; les Divinités, qui incluent le Soleil, la Lune, la Terre, de manière à se mettre en phase avec l’ Univers et d’y trouver sa place en toute humilité.
PB