D’ailleurs, faisons un aparté: l’Aïkido n’a rien inventé en matière gymnique et “mécanique corporelle”. Toutes ses “astuces” sont à redécouvrir dans toutes les activités sportives connues ou moins connues. La fédération de tout ce qu’on peut trouver dans chaque sport contribue à la richesse de l’Aïkido. On va se servir ici, de toutes les facultés du corps en totale écologie et respect articulaire. L’économie de mouvement et d’énergie sera toujours en toile de fond.
Pour reprendre l’étude sur nos “appuis”, la synergie des articulations entre elles (hanches-genoux-chevilles) va créer une souplesse, une hauteur de corps idéalement adaptée par rapport à la taille des partenaires, et une sensation “starting-block” (prêt à pulser) tout azimut. Grâce à cette souplesse acquise et maîtrisée, on peut dès lors jouer aussi sur la distance de façon même trés subtile. Cela permettra en fait “d’aspirer” ou d’entrer discrètement dans le périmètre, la bulle, la zone de sécurité d’Uke. Le but étant étant de prendre le dessus pour la prise de decision, et par la même, de pousser ce dernier à la faute afin qu’il attaque à notre “demande”, ou pour le moins, de se mettre en mouvement (Là, on a dévoilé un secret du MA-AÏ, intimement lié là à la notion de DE-AÏ, gardez le pour vous !).
Le jeu de nos “amortisseurs” sera là, le déclencheur de l’action. C’est fondamental car sans cela, Uke a toutes les cartes en main (le choix d’attaque, du timing, de l’intensité, du moment, de son angle, et de sa distance). En maîtrisant cette notion, Tori se rapproche des “pleins pouvoirs” de budoka: la stratégie par anticipation, décision, provocation…
Voila pour les parties nobles. On a oublié quelque chose? …..
A quoi pensiez vous?
P.B.