Enfoncer une porte ouverte, attraper un nuage, sentir la force “Chamallow”… Voila ce qu’en finalité Uke doit ressentir dans l’échange. Tori est insaisissable, inattaquable… Toujours en mouvements mais des plus discrets possible. Et en finalité, que l’attaque soit parfaitement canalisée pour terminer en projection ou immobilisation.
Tori va apprendre à “se faire oublier“. En tout cas, qu’Uke ne rencontre aucun point fixe. Que son attaque ne soit pas bloquée mais canalisée guidée est la principale préoccupation de l’Aïkidoka. Tori absorbe l’NRJ d’Uke. Pour y arriver, de nombreuses heures à pratiquer seul les déplacements. Qu’ils deviennent naturels, réflex, instinctifs et spontanés. C’est un gros, gros travail sur soi uniquement afin de ne pas influencer et bousculer l’attaque, précieuse et unique source de l’énergie. On rappelle que les bras, les membres sont secondaires. Le plus important est de placer son centre. Le recours aux mains, aux bras vient seulement lorsque le corps est placé. Par la suite, on ne prendra jamais appui sur Uke pour effectuer son déplacement et l’entrainer. Tout est “sur soi”. On constate trop souvent qu’Uke devient une “canne vivante”, une vulgaire béquille aux Tori médiocres et autres canards boiteux. En effet, il ne faut pas sanctionner Uke de notre faiblesse et manque d’équilibre.
Les Taï-sabaki avec placement du ki kaï tanden (centre de gravité) doivent être prioritairement maîtrisés pour accéder à la “force shamallow“…