En Aïkido, il existe une faille évidente pour nous aider à progresser… C’est le défaut de sa qualité : La non-compétition…
En effet, dans la pratique du sport à compétition (pléonasme), le fait de perdre régulièrement ou de gagner souligne, met en évidence nos carences, nos faiblesses ou points forts à cultiver.
Par la pratique de notre art, sans chercher à se remettre en question, nous avons trop peu de marqueurs à progrès.
Il ne suffit pas de modéliser son professeur.
Le fait que notre partenaire chute à chacune de nos techniques (bonnes ou mauvaises), n’est absolument pas une preuve que la technique est parfaite…
Par ailleurs, Uke n’opposant pas de résistance particulière, il n’y a plus ou peu de contrainte physique. Restent les mauvaises gestions d’angles morts ou de parties laissées découvertes. La sanction est alors (si toutefois Uke y pense!) le placement d’un « atémi pédagogique », marquant l’erreur d’appréciation ou le retard dans l’action .
On peut sans aucun repère, se trouver « bon » au quotidien et végéter alors des décennies sur un tatami si on ne trouve pas de critères, de modèles, de repères, de principes spécifiques à travailler et améliorer.
Sans compétition, nous n’avons pas de sanction.
Nous proposons alors de passer notre pratique à la loupe. Savoir courageusement la remettre en pratique.
Cela peut paraître simpliste mais voici un exemple de critères à peaufiner ;
> Suis je assez bas sur mes appuis tout au long de ma pratique, quelque soit la technique et le rôle (Uke/tori) ?
UKE :
> Quand je saisis ou je frappe, mon ventre est il assez engagé par rapport à mes bras, l’aplomb de mes épaules ?
> Durant mes saisies, je maintiens ou je serre inconsidérément ?
> En tant qu’ Uke, mon action s’arrête t elle à la seule attaque ? Mon engagement se poursuit il encore et encore, collant parfaitement à mon rôle engagé d’ attaquant ?
> Suis je toujours placé bien en face de mon partenaire et dans le bon tempo (sans retard ni anticipation) KEN SEN ?