-Presents : 17
-Thème : irimi – nage + continuité de l’apprentissage des chutes arrières
-Déroulement : Présentation d’une technique Shomen utchi/irimi nage . Décomposition par étapes/ateliers :
1°) Chute arrière ushiro ukemi : Paradoxalement, afin de se recevoir au sol sans heurt, en arrière, il va falloir se pencher en avant de manière à éviter de percuter le sol.
2°) Frappe shomen utchi : face aux glaces, rester d’aplomb et stable, bas sur les appuis. Le bras se déroule une fois que le corps a avancé afin de casser la distance est être sur que Tori est atteignable. Shomen est activé grace à la synergie de tout le corps. Pas seulement des bras. D’ailleurs, on ne propose pas de musculation spécifique en aïkido encore moins des bras…
3°) L’esquive irimi « entrer, pénétrer, atteindre le cœur… ». Glisser légèrement sur le coté à l’extérieur de la frappe d’ Uke (l’intérieur nous rendant vulnérable (possibilité de seconde frappe genou, l’autre main ou coup de tête…). Il est possible d’entrer intérieur mais en se protégeant par un atémi de dissuasion.
Puis mise en vis à vis d un partenaire pour exercices d’esquives sur shomen. Tori glisse mais stimule son Uke en plaquant sa main dans le dos d’ Uke… l’invitant à poursuivre sa progression sur l’avant. Puis double attaque (shomen répétés droite/gauche).
Puis Irimi-nage. Une des techniques les plus représentatives techniquement mais philosophiquement de l’ Aïkido.
Tori, une fois placé sur le coté d’ Uke prend contact par l’épaule, le cou, la tempe.
On part du principe qu’Uke est engagé tout le corps sur l’avant . Tori n’utilisant pas la force de ses bras, il lui suffira de déséquilibrer (dévoyer l’énergie engagée par la frappe) dans un angle difficile pour le conduire. Tori doit resté bas et stable, capable à tout moment de recevoir le poids d’ Uke.
Uke chute sans attendre d’être touché par le bras de Tori.
PAUSE
Haïhammi katate dori/Irimi nage : Tori choisi l’endroit et le moment de contact des mains, en locurance au dessus du front d’Uke. Tori devient quasiment celui qui lance l’attaque par provocation. Uke se rappelle de ce qui le motive à saisir (présence suggérée du sabre). Travail avec intensité progressive.
CONSEIL : Uke doit veiller à sa propre intégrité dans ses chutes. Si sa tête ne reste pas dans l’axe de son corps, ce peut être ses cervicales qui vont devoir compenser. A l’image d’un kote gaeshi dont la chute n’est pas synchro, le poignet pourra être en souffrance. Par ailleurs, personne ne se penche durant la technique. On doit rester d’aplomb quoiqu’il arrive. C’est au centre de gravité (nombril) de rattraper le retard du déséquilibre.
NOTA : il y a autant de style d’Aïkido que de professeurs voire d’ aïkidokas. Mais il y a deux grandes forme d’apprentissage : l’occidental, par la quelle on subdivise le travail, on prémâche les phases, et on a tendance à varier pour donner du plaisir dans la diversité. Et la méthode japonaise traditionnelle où l’on ne passera pas à la leçon B tant qu’on n’aura pas acquis le niveau A. Il ne faut pas exclure la seconde méthode qu’on devra s’approprier pour soi pour progresser.
Par ailleurs, afin de se motiver, il faut sans cesse être en quête de plaisir dans la pratique cad, percevoir, verbaliser les moments où les sensations sont présentes.
Le fait de saluer ensemble,d’être furtif et inattaquable, les secondes de fusion avec son partenaire, etc … Ces phases de plaisir se démultiplieront par la suite. Se rappeler aussi qu en arts de combats, là où il n y a pas de danger, il n y a pas de plaisir.
